Pour commenter cette phrase de Sénèque : "Quand tu auras désappris à espérer, je t'apprendrai à vouloir", quelques mots d'André Comte-Sponville donnent à entendre :
"Quelle différence y a t'il entre l'espérance et la volonté ?
Ce sont deux formes de désir, mais différentes : l'espérance est un désir dont la satisfaction ne dépend pas de moi ; la volonté un désir dont la satisfaction dépend de moi. Et bien sûr, mieux vaut désirer ce qui dépend de soi, donc le faire, plutôt qu'espérer ce qui n'en dépend pas, ce qui nous voue à une certaine impuissance. Car l'espoir et la crainte vont ensemble, toujours. Tu espères....donc tu as peur de... Mieux vaut donc faire ce qui dépend de toi. Ethique de la lucidité, sagesse de l'action"
(...)
Aussi...
Suis retourné (et en famille cette fois) voir La guerre est déclarée.
Alors...
Au delà de l'échange avec Valérie Donzelli partagé avec elle lors de l'avant première, (échange qui a finalement un tant soit peu trop tourné autour de la question de "film d'une génération ?")...
je retiens juste en échO ces mots de Sénèque et ces quelques mots du critique du Masque et la Plume :
" Ce film est sensationnel. J'ai rarement vu un film aussi NECESSAIRE.
Non seulement pour la personne qui l'a fait. Mais aussi pour nous.
Parce que c'est un film qu'elle n'avait pas le droit de rater.(...)
Et c'est là qu'on voit que l'art, parfois, a des missions très précises...
Et inscrire la vie et la création dans cet acte de volonté est tout simplement prodigieux"
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