Que restera t'il lorsque l'oubli, sur la matière de nos vies, aura accompli son travail d'anéantissement ?
De chaque existence subsisteront simplement quelques souvenirs et pour tous, identique, le même merveilleux malheur d'aimer, le sentiment immense d'être malgré tout vivant, la somme des quelques instants où se tient et s'efface toute la succession des jours.
Vous-vous rendez compte ? Cioran en personne. Quel joli pied de nez ou confirmation de l'intelligence de cet homme. Car à partir de là, tout (re)devient possible. Encore et toujours.