Immemory

(...)

Parfois quelques mots suffisent...aussi.

Merci aux marques de Présence vraie.

 

(...)

"Pour parvenir à savoir tout,

Ne cherche à savoir rien de rien.

Pour parvenir à posséder tout,

Ne cherche à posséder rien de rien.

Pour parvenir à être tout,

Ne cherche à être rien de rien.

Pour parvenir à ce que tu ne goûtes pas,

Tu dois passer par ou tu ne goûtes pas.

Pour parvenir à ce que tu ne sais pas,

Tu dois passer par ou tu ne sais pas,

Pour parvenir à posséder ce que tu ne possèdes pas,

Tu dois passer par ou tu ne possèdes pas.

Pour parvenir à ce que tu n'es pas,

Tu dois passer par ou tu n'es pas.

Quand tu t'arrêtes à quelque chose,

Tu cesses de te jeter dans le tout.

Pour parvenir en tout au tout,

Tu dois te quitter totalement en tout,

Et, quand tu parviendras à le posséder totalement,

Tu dois le posséder sans rien chercher.

C'est dans ce dénuement que l'esprit trouve son repos,

Car, ne convoitant rien,

Rien ne le tire péniblement vers le haut

Et rien ne l'opprime vers en bas,

Parce qu'il est dans le centre de son humilité"

.

La Montée au Carmel, dans : Jean de la Croix, Oeuvres complètes

 

 

"Hâtons-nous ; le temps fuit, et nous traîne avec soi : Le moment où je parle est déjà loin de moi."

"Hâtons-nous ; le temps fuit, et nous traîne avec soi :
Le moment où je parle est déjà loin de moi."

Nicolas Boileau. (in Epitre 3. La mauvaise honte).

(...)

Départ demain et pour quelques jours,
Le Puy en Velay. (mercredi/Jeudi)
Lyon. (vendredi)...

Comment faire résonner (raisonner) auprès d'autres ce en quoi on croit.

 

Choisir, est-ce vraiment courageux ?
Ce qui l’est : montrer le monde plus joli qu’il n’est sans craindre de passer pour un imbécile.

 

 

 

"Et si on essayait d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple".

Chinon. 27 Mai 2012

(...)

"Et si on essayait d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple".

Prévert.

cité par Jean Louis Trintignant.
in Amour de Mickael Haneke. (Palme d'or. Cannes. 2012)

Ils tracent leur route

Ils tracent leur route. Et battant le pavé, ils courent. Ne pas se manger de goudron. Sauter à pieds joints. Courir encore. Loin devant, toujours. Doucement, doucement...

Merci à vous pour ce mouvement sans cesse devant.
Merci pour votre accueil et votre tonitruance.
Merci aussi ainsi de nous accueillir.

 

" Le jeune Davey Gillen vient d'être incarcéré. Il refuse catégoriquement de porter l'uniforme réglementaire car il ne se considère pas comme un criminel de droit commun

Au cours des échauffourées, les prisonniers détruisent les cellules neuves où ils avaient été installés. La rébellion est matée dans le sang. La violence fait tache d'huile

Raymond Lohan est abattu d'une balle dans la tête. Bobby Sands s'entretient alors avec le père Dominic Moran. Il lui annonce qu'il s'apprête à entamer une nouvelle grève de la faim afin d'obtenir un statut à part pour les prisonniers politiques

La conversation s'enflamme. Malgré les objections du prêtre, qui s'interroge sur la finalité d'une telle initiative, Bobby est déterminé : la grève de la faim aura lieu...

..."La meule de la haine me tue".

Bobby Sands.

(...)

Chaque déception et chaque peine ouvrent nécessairement l'espace pour imaginer de nouveaux possibles.

(...)

 

 

Pour qu'enfin la terre labourée par les glaives et la nuit s'unissent au ciel, et pour qu'enfin la flamme de notre espérance trouve sa paix dans l'éclat d'une tranquille lumière...

« J’ai à construire une maison. Une maison dont j’ignorerai jusqu’au bout ce qu’elle sera et si je parviendrai à l’achever avant ma mort.(…)

je ne sais si je bâtirai une spacieuse demeure ou une quelconque barque, mais j’œuvre avec un constant souci : édifier une maison qui soit à la fin habitable, et où ceux qui viendront reprendre souffle quelques instants, quelques heures, voire quelques jours, aient l’immédiate impression de se trouver en un lieu familier.

Longtemps, j’ai délaissé ma tâche et sillonné la région alentour. Pour faire des rencontres, converser avec ceux dont je croisais la route, visiter les maisons qui m’attiraient…Mais un jour, fatigué de courir de droite et de gauche, de demander aux autres ce qu’ils ne peuvent m’accorder, j’ai fini par comprendre qu’il me fallait travailler sans tarder et voilà pourquoi je ne lambine plus. »

Charles Juliet.  JOURNAL IV. (1982/1988). Note du 30 Nov. 1984

 

Merci sincère à ceux et celles qui continuent à avoir, malgré tout, un regard bienveillant sur ce que je suis, vis, partage.

Sur la toile ou ailleurs. Ici ou là.
C'est pas rien.
Merci.

 

 

 

Le fétichisme de l'absolu

(...)

"L'absolu. Il est connaissance, vérité, liberté, lumière, plénitude, permanence....Cet état dont j'éprouve le tenace et douloureux besoin, c'est cent fois le jour que je l'appelle, et que sans m'en rendre compte, je me réfère à lui. Il inspire ce que je pense, décide, cherche à vivre, et constitué en pierre de touche, il me permet de jauger ce que m'apporte mon quotidien (...) celui qui, au sein de notre société, vit selon cette valeur qui supporte aussi une recherche intérieur, a tout intérêt à le dissimuler s'il ne veut pas paraître trop souvent ridicule"

Charles Juliet.  JOURNAL IV. (1982/1988). Note du 10 Août 1983.

(...)

(...)

 

Comment sauver la joie des champs de ruines ?

(...)

Aujourd’hui, ma grande Emma, ça fait 12 ans que tu es arrivée sur terre. Que de joies sans cesse à te voir vivre, grandir, que de plaisir à accompagner certains de tes jours, découvrir tes espoirs,  tes tourments, tes courages, ton goût pour les choses claires, ton goût pour le sport, pour l’action, pour l’amitié vraie…ton besoin d’apprendre dans le « faire », ta prudence,  ton besoin de ne pas imposer ta présence mais de la rendre sans cesse nécessaire par ta présence juste et attentive, ta gentillesse, ton attention pour l’autre et cette année ton entrée au collège, ton organisation, ton air british, tes délires, ta compréhension pour ce lien père-fille que tu cherches à faire vivre, cette vie nouvelle qui t'es imposée…
tout toi tellement Emma…bon anniversaire ma grande.

 

(...)

et du chant de l'oiseau
s'ensuivit un long silence

(...) 

 

(...)

 

...

il y a donc à la fois une promesse et de la clairvoyance...et de la lucidité aussi

car

la tâche première est peut-être toujours la fortification

dans le but de

se rendre responsable du futur...

en étant convaincu que

seule une liberté qui n'est pas déliée de source,
seules les paroles qui s'adressent au coeur,
seule  l'action de se relever vers la vie

permettent

de recevoir la vie de l'autre.

...

Merci à toi, Véronique Margron. 

(...)

"Il y a des terres lointaines où l’on n’aborde jamais, sauf en rêve, lorsque le soir tombe infiniment et que le ciel est d’un rouge d’opéra. On s’est assis sur le seuil ou accoudé à sa fenêtre et l’on regarde au fond de soi paisiblement s’écrouler ces grands châteaux qu’une journée qui s’en va avait patiemment, laborieusement échafaudés.

On est un homme soudain rendu à son silence, à sa pesanteur, au calme de son ombre, et l’Indien qu’on faut dans une autre vie peut sans peine remonter le cours du temps sous la paupière, reprendre possession de ses terres au bord de l’eau, qui glissent dans le soleil couchant. Qu’il mâche une herbe douce ou fume, c’est du bonheur tout doux qui fait son nid derrière la nuque et nos yeux se plissent alors comme ceux du chat. C’est l’heure des souvenirs qu’on tait et qui montent tout seuls dans l’air comme un nuage léger, âcre un peu, parfumé, vers les clignotantes lumières du fond des âges. On sait que les anges qui toussent ne sont pas de chez nous."

GUY GOFFETTE. 

(Vraiment indispensable...tout... Guy Goffette. )

 

(...)

Je suis. Emmanuel FINKIEL.

(...)

(...)

De rouille et d'os. JACQUES AUDIARD.

(...)

Tout est dans la vie et dans la santé de la vie, quand le souffle créateur de la vie peut se manifester dans sa plénitude. Tout est alors dans son axe. Expérience profonde, fondamentale. Dans la tête, dans le corps, dans le ciel, dans l'arbre, dans le morceau d 'herbe. Tant de corps sont malades. Faute de Terre, faute de Ciel, faute de lien entre la Terre et le Ciel.

(...)

La vie est possible

(...)

La chance m'est donnée de pouvoir rester encore un peu après l'été (jusqu'à l'été suivant ?) dans la maison du Thoureil. Vivre là avec mes enfants. Construire là un avenir encore...
Et quelle chance car j'aime infiniment (en vrai) ce lieu.

car c'est vrai...

on l'a vu, il est plus facile de douter. 

Alors j'ai chassé le doute...

Oui car

il faut lutter pour avoir la foi.Il faut avoir une âme de résistant. 

On ne vit pas en pensant que la vie n'a pas d'issue, on condamne toute vie.

La vie n'est pas sans issue, voilà ce que dit l'espérance. ce n'est pas une illusion, c'est une condition de possibilité de l'existence.

(...)

"Je sais me contenter/De petites choses a présent/On enterre ce qui meurt/On garde les bon moments
Mais tu ne me dois rien/J'ai eu un mal de chien/A me faire a cette idée/A l'accepter enfin/Est-ce qu'au moins tu m'en sais gré?/Chacun poursuit son chemin/Avec ce qu'on lui a donne/Mais toi tu ne me dois rien/Je vis seul pour l'instant/Mais je ne suis pas presse/Tu sais je prend mon temps/Tout me parait si diffèrent...

On ne refait pas sa vie
On continue seulement"

(P. Djian)